Comme nous sommes plusieurs coachs ou futurs, quelques pistes de réflexion.
La mise en place d'une carrière d'entraîneur (ou coach divers) nécessite une préparation sur el long terme pour ceux qui souhaitent l'indépendance (de toute manière le nombre d'emploi salarié est inférieur à la demande).
Pour cela, 4 solutions s'offrent à nous:
- La création d'entreprise 'normale'.
- La création d'une activité auto-entrepreneur
- Le portage salarial
- La CEA (Coopérative d'activité et d'emploi)
La création d'entreprise type SARL, SA, SAS, Micro Je ne rentrerai pas dans les détails (trop long), un excellent site existe pour cela, l'APCE:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] L'auto-entrepreneur Je n'aime pas cette solution pour de nombreuses raisons.
La principale est que les sociétés sportives préfèrent maintenant ce statut lors de leurs recrutements, réduisant la place du salariat. C'est de la concurrence déloyales à mes yeux.
Les autres raisons sont d'ordre plus économiques. En effet, sous le miroir des alouettes de faibles charges/impôts, les auto-entrepreneurs se font prendre à leurs propre jeux: cette activité n'est faite que pour 1 ou 2 ans. Après il faut penser à migrer vers la création d'entreprise (TVA, Charges sociales, etc.). Or, la demande des sociétés 'employeuses' en auto-entrepreneurs est telle qu'ils ne pourront pas passer en société (et encore moins se faire embaucher en CDI). En effet, les prix devront nécessairement augmenter, sans plus-value pour le client (difficile à vendre quand en face il y aura des auto-entrepreneurs forcéments moins chers).
L'absence de réelle protection est également un élément à prendre en compte. L'autoentrepreneur ne cotise pas pour le chomage, pour les congés payés, pour la retraite (enfin avec ce statut on peut appeler ça le pourboire et non la retraite), la formation réduite à peau de chagrin, etc.
Les autoentrepreneurs, après 2 ans de services, se verront assujeti à la taxe professionnelle (qui s'appelle maintenant la CET). Elle est forfaitaire quelque soit le Chiffre d'Affaire. Son montant est variable selon la localisation, il faut se rapprocher du centre des impôts pour avoir ce chiffre.
Par contre, c'est une bonne solution si l'auto-entrepreneur souhaite 'tester' son activité et s'il a un réel plan de développement après ces 2 années.
Enfin, faisant partie du projet de François Hollande, le statut d'auto-entrepreneur va bouger. Il faudra voir à quelle sauce sera traité ce statut.
Le Portage Salarial C'est à mon sens la solution la plus viable financièrement et socialement lorsque l'on veut être totalement indépendant et tester une activité (voir y rester si elle ne demande pas trop d'investissements financiers).
L'idée est simple et existe depuis les années Miterrand: un indépendant se fait salarier par une entreprise spécialisée dansle portage salarial (Déclaration Unique d'Embauche, etc.). Il lui adresse les règlements de ses clients à la fin de chaque mois, ainsi que les frais réglés et en retour la société de portage verse un salaire au porté.
Il s'agit d'un réel salaire, toutes les cotisations sont payées avec le CA (patronales, salariales). Il s'agit d'un véritable contrat (CDI ou CDD à négocier). Il s'agit d'une activité indépendante (pas de traval pas de salaire).
Mais à côté de cela, plusieurs avantages:
- Cotisation aux congés payés (donc en vacances on est en congé payés et donc rémunéré en conséquence)
- Cotisation à la retraite
- Cotisation à la CPAM (accident travail, maladie, grossesse, etc.)
- Cotisation chomage (attention toutes les sociétés de portages ne sont pas informées de cela, ça a changé il n'y a pas longtemps)
- Possibilité de 'tamponner' le salaire pour qu'il soit régulier (en ayant 3000 € de CA HT, on peut en laisser de côté à la société de portage pour avoir un matelas permettant d'avoir un salaire 'complet' lorsqu'il y a un trou d'activité); C'est juste de la facilité de gestion, pas une obligation.
- Possibilité de cumuler chomage et portage (pour les demandeurs d'emplois à qui il reste des droits) permettant de démarrer sereinement l'activité.
- L'assurance RC pro est presque toujours fournie par la société de portage.
- Cette dernière possède souvent un numéro de déclaration pour pouvoir faire de la formation.
- Souvent des avantages divers (Comité d'entreprise, partenariat mutuelle, partenariat bancaire, etc.).
- Le bulletin de paye permet d'être plus intéressant pour votre banquier (pour vos crédits, découverts, etc.).
Ne coûte que si l'on s'en sert (pas de CA, pas de frais). Les frais de fonctionnement (pour payer la société de portage) sont de 3 à 10%. Comptez 10% c'est plus judicieux (en dessous il faut soit un gros CA, soit des avantages divers réduits à peau de chagrin).
Bien évidemment à la fin du mois il reste mois d'argent immédiatement disponible (Frais de portage, charges salariales et patronales). Mais au final, le rapport est vite vue.
Pour plus de renseignements:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] La CEA (Coopérative d'activité et d'emploi) Une solution mixe entre le portage salarial et la société. Cette solution est la plus intéressante si vous ne souhaitez pas payer les frais de portage. En effet, elle permet de mutualiser les coûts de fonctionnement (administratif, comptabilité, bulletin de paye) qui correspondent à la prestation physique de la société de portage.
Le reste est identique au portage salarial.
Il s'agit d'un regroupement de professionnels qui souhaitent être indépendants (dans la profession) mais également avoir le statut de salarié (avec protection assedics).
Ce regroupement est une SCOP (Société Coopératives de Production) dans laquelle les associés-salariés sont nécessairement majoritaires.
Le regroupement peut être inter-professionnel ou extra-professionnel (pas besoin d'avoir la même activité)
Les porteurs de projet bénéficient d'un accompagnement pour aider au démarrage de l'activité économique (cofinancements publics, accompagnements, etc.). Comme généralement les CAE se créaient dans des pépinières d'entreprises (pour réduire les frais), l'accompagnement se fait pas ces mêmes pépinières d'entreprises (les conseils y sont gratuits, le cout a supporter est souvent le loyer (modique) et les charges de fonctionnement type téléphone également modiques).
La société commune bénéficie du cadre juridique de l'entreprise (TVA, Inscription au RCS). bénéficiez d'un cadre juridique avec un numéro de registre du commerce et de TVA.
Par contre, les 'associés' ont le statut d'employeur-salarié en CDI (contrat à durée indéterminée) dès lors que la CEA fait du Chiffre d'Affaire. Ce statu ouvre le droit aux protections sociales et aux droits Assedics. Les salaires de chacun sont définis en fonction du % du CA de chacun (donc pas d'associés qui glandouillent et qui ont le même salaire que vous).
Les tâches administratives sont mutualisées, permettant d'en réduire les coûts financiers mais surtout humains (l'admnistratif d'une entreprise est un mangeur de temps impressionnant, la mutualisation permet de réduire cette perte).
Vous gardez à tout moment la possibilité de quitter la CAE pour créer votre propre entreprise , ou en cas d'échec sortir de la CAE avec une couverture ASSEDIC.
Pour plus d'informations, voici la liste des structures accompagnantes les CAE dans leurs démarches (et répondant aux questions):
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Voili voilou.