DES préparation physique – LE CESA
CULTURISME et DIETETIQUE :
Emilio SANCHEZ / CIaude CAYRAC
En rouge je me suis permis d'aller plus loin dans l'analyse. Yves GASSER
INTRODUCTION A L'ANALYSE DE L'ACTIVITE
Nous nous devons dans un premier temps, et afin de bien comprendre l'esprit de notre démarche, de présenter notre discipline qu'est le Culturisme. Cette discipline inquiète ou rassure, selon ce que l'on en connaît ou que l'on croit en connaître. De nombreuses « légendes » ont été, et sont toujours aujourd'hui véhiculées, au sujet de cette activité physique et sportive. II est vrai qu'elle offre la particularité de générer des athlètes à l'aspect un peu trop éloigné de celui de « Monsieur tout le monde ». Or, et c'est bien connu, ce qui ne nous ressemble pas a le don de nous effrayer. La nature humaine est ainsi faite. Et nous aurions bien tort d'en vouloir à la terre entière de ne pas, a priori, comprendre d'où nous vient cet engouement à cultiver, avec tant de véhémence, notre différence. II nous faut en effet reconnaître, que quelques-uns de nos représentants n'ont pas été toujours représentatifs ou respectueux, de ce que l'on pourrait appeler « les règles de bienséance ». Et quelques dérapages, en terme de comportement, de la part de ces « âmes égarées », ne sont pas des plus propices à développer une image publicitairement flatteuse pour notre « congrégation ».
II existe, pour l'esprit humain, une certaine inclination à classer les choses dans des cases bien cloisonnées. Cela rassure et permet de faire l'économie d'une analyse pour le moins complexe des comportements sociaux des différents individus qui composent le kaléidoscope de notre civilisation moderne. Néanmoins, conscients de la somme d'efforts qu'il nous reste tous à fournir, il nous appartient de présenter notre noble discipline à travers ses différents aspects ; mais en exploitant essentiellement le vecteur de la compétition, qui représentera, ici, le point de convergence de notre propos.
Le culturisme tire son appellation de « Physico-Culturisme », (ici au sens de « cultiver », « construire » son physique), ce qui n'est autre que la traduction littérale de « Body-Building ». Ce concept, né outre Atlantique, est à l'origine un mode de vie sain, basé sur une culture physique pure et dure, non moins teinté d'un certain ascétisme. En effet, les résultats visibles ne s'obtiennent qu'au prix d'une hygiène de vie très stricte qui peut être assimilée, par les non initiés, à de violentes privations.
On pourrait donc définir le Culturisme comme une activité humaine basée sur une culture physique et une hygiène de vie dans un but d'épanouissement tant esthétique que spirituel.
L'entraînement culturiste se définit par la mise en oeuvre d'exercices et de méthodes sollicitant les mécanismes de l'adaptation fonctionnelle à travers l'utilisation (des charges additionnelles) de différentes sources de résistance. Les mains libres, les charges additionnelles, l‘élastique, la plyométrie et le stretching. C’est en utilisant ces cinq types de résistances qu’on peut optimiser sa progression. A ce titre, l'entraînement culturiste repose, entre autres, sur une découpe analytique des différents chefs musculaires de sorte à magnifier la plastique, l'esthétique (toute subjective, nous en convenons) du corps de l'athlète.
Le culturiste modèle son propre corps ; tel un sculpteur qui travaillerait le marbre, pour le culturiste, le muscle est sa matière... II est donc facile de passer à côté de l'esthétisme si l'on se trompe de cible ou d'outil. II convient donc particulièrement de se référer aux sciences anatomiques et biomécaniques pour appréhender le geste juste qui mobilisera le muscle ou la portion de muscle ciblé, et ceci de la façon la plus en adéquation avec l'atteinte des objectifs fixés. II est pour cela nécessaire de maîtriser la connaissance des structures osseuses, des différentes articulations, surfaces articulaires et moyens d'union, ainsi que des éléments musculaires qui les mobilisent.
II est primordial de connaître et d'analyser les différents types de leviers, les axes, les plans, les composantes des forces (moment de force, composantes de rotation, de coaptation, résultantes, etc.) ; les lois mécano-phyisiologiques telles que les relations force-longueur, force-vitesse... ; les notions d'antagonisme, de synergie, ta loi de multivalence... ; bref tous les éléments qui nous permettent d'interroger efficacement les différentes composantes du geste sportif. Cette analyse du geste nous permet de proposer non seulement l'exercice adéquat, mais aussi et surtout, au filtre des consignes précises d'exécution, de concourir à préserver l'intégrité ostéo-articulaire et musculotendineuse de nos athlètes, ce qui nous semble particulièrement prioritaire.
De nombreux autres champs scientifiques sous-tendent les fondements de l'entraînement culturiste. Les sciences biologiques dites « dures » telles que l'anatomie, la biomécanique, (comme nous venons de le voir), ainsi que la physiologie, l'endocrinologie et la nutrition, bien que prédominantes, côtoient les sciences « molles » comme la psychologie cognitive et, dans une moindre mesure, la sociologie.
II existe au sein de notre discipline, comme dans toute autre pratique sportive, des compétitions où se confrontent nos athlètes. La particularité du culturisme de compétition, au centre de notre problématique, consiste en l'apparente dichotomie entre le développement d'un volume musculaire maximal, en termes d'hypertrophie (augmentation de surface de section du muscle), associé au maintien d'un taux adipeux sous-cutané sub-physiologique. II convient donc d'accorder une attention toute particulière aux sciences de la nutrition qui contribuent, pour une large part, à l'optimisation de la performance culturiste. Nous aurons l'occasion de développer en détail les différents aspects qui nourrissent notre approche de la diététique...
Extrait du texte que Jodu m'a envoyé à titre d'information et qui fait parti de la théorie enseignée dans sa formation DES
Si Jodu peut nous préciser le rôle et les qualités d'Emilio Sanchez et de Claude Ceyrac dans sa formation.