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 Les probiotiques, des bactéries qui nous veulent du bien

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MessageSujet: Les probiotiques, des bactéries qui nous veulent du bien   Les probiotiques, des bactéries qui nous veulent du bien Icon_minitimeMar 16 Fév 2010 - 21:42

Les probiotiques, des bactéries qui nous veulent du bien





Renforcement des défenses immunitaires, amélioration du transit, traitement de la diarrhée infectieuse, prévention du cancer et des allergies… on entend de plus en plus souvent parler des probiotiques, vous savez ces « ferments lactiques » dont les publicités nous ventent les bénéfices à longueur de journée ! Mais au fait, c’est quoi les probiotiques ? Où et comment agissent-ils? LaNutrition.fr répond à toutes les questions que vous vous posez sur les rapports homme-bactérie.
Véronique Molénat

Les bactéries amies de l’homme… Depuis des millénaires, l’homme sait instinctivement que les aliments transformés sous l’action de microorganismes ont des effets sur sa santé. En Europe de l'Est, en Russie et au Moyen-Orient où l’on consomme des produits fermentés depuis des centaines d'années, on a toujours considéré ces aliments comme des sources de santé et de longévité. Ce n’est pourtant que depuis quarante ans que les scientifiques s’intéressent de près aux bactéries et aux levures qu’ils contiennent. Et particulièrement à celles qui ont des effets sur la santé que l’on appelle probiotiques.

C’est quoi les probiotiques ?

Les « probiotiques » sont des bactéries vivantes ou des levures apportées par l’alimentation qui, selon la définition officielle, « ingérées en quantités adéquates, rééquilibrent notre flore intestinale et exercent un effet positif sur la santé ». Pour Gary Huffnagle, une personnalité phare dans le domaine de la recherche sur les probiotiques (Université du Michigan, Etats-Unis), « les recherches actuelles montrent qu’il y a de nombreux bénéfices à avoir un régime riche en probiotiques ». Mais n’est pas probiotique qui veut. Les bactéries doivent avoir prouvées leur bénéfice sur la santé pour mériter cette dénomination !


Un trajet semé d’embûches de la bouche jusqu’au côlon
Avant d’agir, les probiotiques doivent faire un grand voyage : être avalés, résister aux sucs gastriques et aux enzymes de digestion, transiter par l’intestin grêle pour atteindre, après 4 à 6 heures de trajet, la partie terminale du tube digestif, le colon. Un véritable parcours du combattant au cours duquel de nombreuses bactéries vont y laisser leur peau.
Une fois dans le côlon les probiotiques s’intègrent à la flore intestinale, trouvent tous les nutriments dont ils ont besoins, prolifèrent… et effectuent leurs bienfaits !

C’est quoi la flore intestinale ?

Pour bien comprendre le principe d’action des bactéries probiotiques, il faut d’abord savoir que 100 000 milliards de bactéries, appartenant à 400 espèces différentes ayant chacune leurs propres caractéristiques, peuplent déjà notre intestin. Elle constituent ce qu’on appelle la « microflore intestinale » ou « microbiote ». C’est en son sein que les probiotiques vont s’intégrer et agir.
Ces bactéries sont 10 à 100 fois plus nombreuses que les cellules de notre organisme pour une masse de près de 1 kilo ! Tous les micro-organismes de cette flore vivent en équilibre les uns avec les autres et forment ensemble un véritable écosystème.
Problème pour étudier le fonctionnement de la flore : 80% des bactéries qui la constituent sont dites « anaérobie stricte », en d’autres termes, elles ne supportent pas l’oxygène. En plus, elles ont des exigences nutritionnelles telles que leur culture en laboratoire est impossible. Leur nature et leur fonctionnement sont par conséquent très mal connus des scientifiques.

Comment les bactéries de la flore intestinale sont-elles arrivées dans l’intestin ?

Les bactéries arrivent dans le tube digestif essentiellement via l’alimentation. A sa naissance, le bébé est totalement stérile. Au contact de la mère, puis de l’environnement et des aliments, son tube digestif est progressivement mis en contact avec les microorganismes provenant de l’extérieur. De l’enfance jusqu’à l’âge adulte, au gré des aliments et des expériences, un certain nombre de bactéries vont y élire domicile principalement au niveau du gros intestin, la partie terminale du tube digestif appelée côlon. Chaque individu possède sa propre collection de bactéries qui est différente de celle de son voisin. « Des études récentes comparant la composition de la microflore bactérienne fécale d’adultes montrent que 10 adultes ont rarement plus d’une espèce bactérienne en commun, même s’ils se nourrissent de la même façon, explique Gérard Corthier, chercheur à l’Unité d’écologie et de physiologie du système digestif de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). La composition de la flore nous est très personnelle, à l’instar de nos empreintes digitales !»


Où trouver des bactéries pour sa flore intestinale ?
La fermentation fait partie, avec le fumage ou le salage, des moyens traditionnels de conservation des aliments. Ces derniers permettaient à l’époque de stocker des aliments en période d'abondance pour faire face au manque durant les périodes moins fastes.
Les bactéries lactiques sont les bactéries les plus couramment utilisées pour ces fermentations. Elles acidifient le milieu en produisant de l’acide lactique et empêchent ainsi les microorganismes pathogènes de se développer.
Aujourd’hui, les processus de fabrication de nombreux aliments font intervenir des fermentations. C’est le cas de la bière, du vin, du vinaigre, du thé, du café, du chocolat, du pain, de la sauce soja… En revanche, la plupart du temps les bactéries sont soit tuées lors de la cuisson, de la torréfaction, de la stérilisation, soit éliminées avant la distribution (clarification du vin, du vinaigre, de la bière, de la sauce soja, etc.)
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous quelques aliments fermentés qui sont vendus et consommés avec leurs bactéries. Mais attention ! Ces souches bactériennes ne sont pas forcément des probiotiques qui doivent avoir prouvé leur effet sur la santé pour recevoir cette dénomination (lire l’article « La vérité sur les probiotiques » de ConsoSanté du mois de janvier 2007).
Les laits fermentés sont très concentrés en bactéries. Un gramme de yaourt contient en effet 10 millions bactérie. Autant qu’un gramme de saucisson ou qu’un gramme de fromage. Cependant, pour améliorer son apport en bactéries, il est plus facile (et moins calorique !) de manger quotidiennement 100 grammes de yaourt plutôt que 100 grammes de charcuterie ou 100 grammes de fromage.
Autre possibilité pour alimenter sa flore intestinales en bactéries : consommer les probiotiques sous la forme de compléments alimentaires : en gélules contenant un nombre précis de bactérie ou d’UFC (unités formatrices de colonie). Pour la levure Saccharomyces boulardii, il existe de la levure de bière dite « active » qui contient des microorganismes vivants.
Attention cependant ! Un rapport publié récemment sur le site américain ConsumerLab.com (un organisme indépendant d’évaluation des produits de santé) révèle que de nombreux probiotiques en gélules, tels ceux que l’on trouve dans le commerce, contiennent un nombre de bactéries vivantes inférieur à celui annoncé sur les emballages et surtout insuffisant pour effectuer un quelconque effet.( http://www.consumerlab.com/results/probiotics.asp )

La flore, un écosystème en équilibre instable

La flore est sans cesse en mouvement. A tout moment, des bactéries naissent, d’autres meurent. Et surtout, de nouvelles arrivent constamment avec les aliments. Les yaourts, le fromage, la choucroute crue ou la charcuterie et tous les aliments fermentés en apportent de très grandes quantités. N’importe quel fruit ou légume frais en possède aussi un nombre très important à sa surface.

Les bactéries dites « endogènes résidentes » sont des bactéries de la flore particulièrement bien adaptées aux conditions qui règnent dans le tube digestif. Elles sont les plus nombreuses mais également les plus stables. Elles comprennent deux types de bactéries les « dominantes » et les « sous-dominantes ».
A côté de cette flore résidente existe la flore dite « de passage » qui ne fait que transiter dans le tube digestif. C’est de cette flore que les probiotiques font partie. C’est pour cette raison que pour maintenir l’effet d’un probiotique, il faut continuer à le consommer.

Parmi les espèces « sous-dominantes » et « de passage », il existe des microorganismes bactériens potentiellement pathogènes mais qui, en temps normal, ne se multiplient pas. Pourquoi ? Grâce à la flore dominante. Celle-ci exerce une pression démographique suffisamment forte pour que les bactéries indésirables ne puissent se développer.

Comment se construit l’équilibre de la flore ? Diverses forces s’affrontent. La croissance d’une souche bactérienne va être limitée par la « nourriture » disponible. Si le substrat dont elle a besoin pour vivre est convoité par d’autres, il y a compétition et automatiquement sa croissance s’en trouve limitée. Il peut aussi y avoir compétition pour les sites de fixations sur la paroi intestinale. Certaine espèces vont par ailleurs synthétiser des métabolites qui peuvent se révéler toxiques pour d’autres membres de la flore. Certaines bactéries peuvent aussi communiquer entre elles en s’échangeant des messages chimiques qui peuvent agir sur leurs métabolismes respectifs. Parfois pour inhiber leur développement, parfois pour le stimuler. Bref, la flore intestinale est un lieu de vie intense régi par de subtiles interactions qui aboutissent à un équilibre global délicat.

Certains facteurs peuvent modifier les espèces présentes dans la flore et donc l’équilibre qui règnent entre elles. Plus l’alimentation est, par exemple, riche en fibres non digestibles, plus les espèces bactériennes qui en sont friandes vont pouvoir se multiplier et moins il y aura de place pour les autres. L’arrivée de nouvelles bactéries tels que des probiotiques peut améliorer le fonctionnement de l’écosystème. En revanche, le stress, la fatigue ou une maladie peuvent rompre les équilibres et déstabiliser la flore.


Pro-, pré- et symbiotiques, quelle différence ?
On appelle probiotique un microorganisme capable de rééquilibrer la flore intestinale et d’exercer un effet positif sur la santé. Un prébiotique est un ingrédient alimentaire non digestible (fibres non digestibles, fructo-oligo-saccharides…) qui exerce une action bénéfique sur la santé en stimulant sélectivement la croissance et/ou l’activité métabolique d’une ou d’un nombre limité de bactéries de l'intestin. Un symbiotique est l’association d’un probiotique et d’un prébiotique.

Les antibiotiques peuvent également avoir des effets dévastateurs surtout lorsqu’ils affectent les souches dominantes. Si ces dernières sont affaiblies, elles ne sont plus en mesure d’exercer de pression sur les souches sous-dominante pathogènes qui vont se mettre à proliférer et à entraîner des infections gastro-intestinales ou des diarrhées.

Quel est le rôle de la flore dans la santé humaine ?

La flore intestinale joue trois rôles fondamentaux pour la santé :

- D’abord un rôle nutritionnel. En s’attaquent aux aliments qui n’ont pas été digérés, elle procède à leur dégradation par fermentation. Certains métabolites issus de ces fermentations, notamment les acides gras à chaîne courte (lien vers dossier acides gras), jouent un rôle bénéfique pour la santé. Les bactéries permettent aussi de détoxifier certains nutriments. Des chercheurs de l'INRA ont montré par ailleurs que les glucosinolates, des substances trouvés dans les plantes de la famille des crucifères (chou, navet, chou-fleur…) sont transformés par les bactéries intestinales en des molécules qui ont des propriétés anti-cancérigènes, en particulier les isothiocyanates contre le cancer colorectal. Certaines bactéries sont également capables de synthétiser de la vitamine K indispensable à la coagulation sanguine.

-La flore joue ensuite un rôle de barrière contre les microorganismes pathogènes en les empêchant de se fixer sur la paroi intestinale par divers mécanismes : soit par la compétition entre bactéries (pour les même substrats, pour les même sites récepteurs sur la paroi…), soit par la production de substances nocives pour les pathogènes (antibiotiques, bactériocine…), soit par la constitution d’un environnement peu propice à leur développement (trop acide ou trop riches en substances néfastes). Certaines espèces bactériennes de la flore peuvent également agir sur les gènes vitaux des pathogènes en les empêcher de s’alimenter ou de se reproduire.

- Enfin la flore joue un rôle fondamental dans l’« éducation » et la stimulation du système immunitaire. L’intestin contient autant de cellules immunitaires que tous les autres organes immunitaires réunis (le thymus, la rate, la moelle osseuse, les ganglions et le sang). On appelle le système immunitaire intestinal le GALT, pour Gut-Associated Lymphoid Tissue. Il est considéré comme le premier organe immunitaire de l’organisme. Il a une mission ambiguë puisqu’il doit en même temps réagir contre les pathogènes mais tolérer les substances alimentaires et les microorganismes présents en permanence dans le tube digestif. La flore va stimuler le GALT en lui apprenant à reconnaître les microorganismes néfastes contre lesquels il doit réagir. Elle module également les réactions immunitaires, on parle de rôle « immunomodulateur ».« Dans des conditions rares et encore mal connues, il arrive que cette stimulation immunitaire soit excessive et entraîne certaines maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou MICI (comme la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn) explique Gérard Corthier, chercheur à l’Inra. Dans ce cas l’individu ne tolère plus sa propre flore digestive et des lésions inflammatoires apparaissent là où les concentrations en microorganismes sont les plus élevées.

Et les probiotiques dans tout ça

« Les bonnes bactéries permettent de maintenir les organismes pathogènes en petit nombre, explique Gary Huffnagle. Mais ils ont aussi pour effet de stimuler le système immunitaire et d’améliorer les fonctions digestives. »

Une infection, une maladie, une déficience du système immunitaire, le stress suffisent à déséquilibrer la flore bactérienne intestinale. La prise d'antibiotiques qui constitue l'agression la plus virulente peut également avoir des effets dévastateurs. L’équilibre de la flore intestinale est pourtant un gage de bonne santé. Et c’est ici que les probiotiques peuvent jouer un rôle même si on ne connaît pas encore bien leur mode opératoire.

Il semble que ceux-ci soient capables de favoriser le développement d’une souche au détriment d’une autre, via des messagers qu’ils vont synthétiser et qui vont moduler le métabolisme d’une souche bactérienne particulière. L’effet peut aussi résulter d’une interaction entre la bactérie probiotique et les cellules intestinales dont le métabolisme peut aussi être modifié. Parfois, une colonie de probiotiques empêche des pathogènes de proliférer en se multipliant et en occupant le terrain sur la paroi intestinale.

Les souches de probiotiques les plus connues, les plus étudiées et dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée sont des lactobacilles (genres Lactobacillus) et des bifidobactéries
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