| | Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, | |
| | Auteur | Message |
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TEAM P&S
Messages : 917 Date d'inscription : 11/10/2009
| Sujet: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Dim 28 Fév 2010 - 23:06 | |
| Les activités sportives mettent en jeu la plupart de nos segments (bras, avant, jambe, etc.) grâce aux articulations qui sont mobilisées par nos muscles lors de différents types de contractions. Pour que les mouvements de nos segments osseux puissent se faire sans heurt et avec la meilleure efficacité, les os ne se touchent pas directement mais possèdent :
• soit du cartilage fibreux lorsque la structure se trouve entre deux pièces osseuses (disque intervertébral ou les ménisques) ;
• soit du cartilage hyalin lorsqu’il s’agit d’une structure protectrice aux extrémités des os longs. La fonction de ces deux types de cartilage est, d’une part, de fournir une surface articulaire lisse entre les deux os d’une articulation et, d’autre part, d’agir comme un amortisseur. Dans la mesure où il n’est pas vascularisé et du fait de sa porosité, le cartilage articulaire dépend du liquide qui baigne l’articulation (liquide synovial) pour sa nutrition. Or, il a besoin d’être soumis à des cycles de compression-décompression pour créer un flux entrant et sortant d’eau qui lui permettra d’absorber les nutriments dont il a besoin et qui sont présents dans le liquide synovial ; de façon imagée, on peut dire qu’il se comporte alors comme une éponge. Ce flux de liquide sortant ou entrant modifie également ses caractéristiques mécaniques. Lorsqu’il est mis en charge, le cartilage perd de l’eau et sa matrice solide se compresse, entraînant alors une augmentation de sa résistance à la compression de façon temporaire. En effet, après une heure d’inactivité, le cartilage retrouve son état original en même temps que l’eau retourne dans l’articulation (voir article sur l’impact de la pratique sportive du même auteur dans SSPP n°7). C’est donc par leur mise en charge que les cartilages vont pouvoir non seulement s’entretenir mais aussi remplir leur rôle de protection de façon efficace. Sachant cela, on peut se demander quels sont les exercices préparatoires qui seraient les plus à même de permettre de préparer les articulations et donc les cartilages à une séance d’entraînement. En effet, la préparation des articulations ne peut se faire de la même façon que les muscles. Par exemple, si des rotations rapides de bras sont suffisantes pour préparer les muscles mobilisant ’articulation de l’épaule, l’articulation elle-même n’est pas prête à une utilisation où domineraient des appuis sur les mains (comme c’est le cas dans la gymnastique), oudes activités d’impulsion (comme le lancer de poids). Il faut se rappeler que, lors de la poussée, il s’exerce sur les articulations du membre supérieur une réaction d’intensité et de direction égales, mais de sens opposée, à la force produite par le sujet, en vertu du principe d’action-réaction de Newton Ainsi, dans les disciplines où les bras servent également de membres locomoteurs (porteurs ou pousseurs comme en gymnastique ou en rugby), il est important de proposer des exercices qui viseront à mettre en charge les articulations du membre supérieur. Par exemple, les situations où le sujet est en position à quatre pattes soit simultanément (pompes) ou alternativement (saut de lapin, course en quadrupédie) ou encore sur les seuls bras (placement du dos, appui tendu renversé) remplissent parfaitement ce rôle de préparation. On comprend alors que ce ne sont pas des cercles de bras qui vont préparer l’articulation à ces activités sportives mais bien des exercices où l’articulation est mise en charge, c’est-à-dire des exercices ou des pressions vont être appliquées sur les surfaces cartilagineuses.
Par conséquent, pendant l’échauffement, les exercices de course seront suffisants pour permettre de préparer les articulations des membres inférieurs à la séance d’entraînement. Par contre, il faudra choisir judicieusement ceux concernant les membres supérieurs pour que leurs articulations soient elles aussi bien préparées, y compris en natation où elles ne semblent pas mises autant à contribution.
En conclusion, il est nécessaire de bien connaître le comportement des différentes composantes formant le système locomoteur. C’est cette connaissance qui va permettre de proposer aux sportifs les exercices les mieux adaptés aux effets recherchés, notamment dans la préparation à l’activité de la séance qui va suivre l’échauffement. | |
| | | Andy V.I.P
Messages : 4114 Date d'inscription : 19/10/2009 Age : 36
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Dim 28 Fév 2010 - 23:11 | |
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| | | sylvain Administrateur
Messages : 10044 Date d'inscription : 06/11/2009 Age : 48 Humeur : 40mA
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Dim 28 Fév 2010 - 23:21 | |
| j ai remis un peu en page, c est plus lisible. | |
| | | TEAM P&S
Messages : 917 Date d'inscription : 11/10/2009
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Dim 28 Fév 2010 - 23:28 | |
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| | | jerem-84 V.I.P
Messages : 7373 Date d'inscription : 14/01/2010 Age : 31 Localisation : Gard Humeur : Combattre et Vaincre !
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Lun 1 Mar 2010 - 19:13 | |
| merci | |
| | | Gasser Yves The Members
Messages : 2609 Date d'inscription : 23/11/2009 Age : 69 Localisation : Strasbourg Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Lun 1 Mar 2010 - 20:20 | |
| C'est Pascal Prévost chercheur au CNRS qui a fait une étude sur la série unique :
http://prevost.pascal.free.fr/
Au vu de ces résultats, il est clair que les entraîneurs devraient aborder avec un regard beaucoup plus critique les protocoles d'entraînement qui prévalent dans le milieu sportif plutôt que se fonder sur un statu quo ou sur la simple répétition de ce que nos prédécesseurs... faisaient sans remettre aucunement en cause leurs autres qualités. Les programmes d'entraînement devraient être élaborés à partir de faits scientifiques avérés relatifs à l'entraînement de la force plutôt que sur l'opinion ou les idées des entraîneurs et/ou athlètes même bien intentionnés qu'ils s'échangent par le bouche-à-oreilles. Loin de nous la remise en question de la valeur des expériences menées sur le terrain de façon empirique, par essai et erreur, puisque c'est cela même qui nous a guidé jusqu'à présent. Une pléthore d'idées reçues circulent dans le milieu sportif, y compris dans les magazines soi-disant spécialisés dans ce domaine d'intervention (généralement des revues non scientifiques et sans comité de lecture pour vérifier et contrôler la validité des articles...) quoi que certains corporatismes scientifiques jouent aussi de la censure pour continuer à diffuser uniquement leur point de vue comme en témoigne un article récent de Robergs (2003) disponible dans la revue Journal of Exercise Physiology online. Les études publiées dans les revues à comité de lecture (dont l'objectivité n'est normalement pas à remettre en cause) montrent tout le contraire. Il s'avère même que certaines pratiques communément admises dans l'entraînement n'ont aucun fondement physiologique (voire à ce propos la rubrique concernant les étirements et leurs effets et les courbatures). L'analyse critique de Carpinelli et al. (2004) concernant les recommandations en termes de programmation d'entraînement en force, puissance et endurance musculaire de l'ACSM donne un exemple de ce que peut être la résistance au changement.
Pour autant qu'elles soient acceptées, les recommandations générales concernant l'entraînement se doivent, en premier lieu, de respecter l'intégrité physique du sportif. Pour autant qu'elles prouvent leur efficacité, les méthodes permettant de diminuer la charge de travail doivent être privilégiées. La compréhension des mécanismes en jeu ne peut se faire qu'à travers la définition de la meilleure dose (stimulus nécessaire et suffisant) en fonction de l'effet recherché. Il convient alors de préconiser la dose minimale correspondant à la réponse recherchée... puisqu'à l'heure actuelle aucune étude n'a prouvé qu'il fallait en passer par de très gros volume d'entraînement pour obtenir des résultats quelle que soit la qualité physique que l'on souhaite développer ! Cette habitude est en fait liée aux idées a priori que l'on se fait sur ce que doit être l'entraînement avant même d'en avoir vérifier l'exactitude. Si l'augmentation du nombre de série d'un exercice donné n'apporte rien de plus significatif au niveau des gains alors il est inutile de le préconiser aux sportifs. C'est pourquoi, aujourd'hui, la philosophie de la série multiple est pour le moins difficile à soutenir. | |
| | | Laurent Modérateurs Globaux
Messages : 9740 Date d'inscription : 14/11/2009 Age : 49
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Lun 1 Mar 2010 - 21:14 | |
| un excellent article, même en le lisant on a du mal à ne pas vouloir mettre du volume, préjugés collectifs quand tu nous tiens difficile d'en faire moins pour plus de résultat un peu comme le fait que la phase + explosive, et la phase - rapide est la meilleure façon d'exécuter les reps | |
| | | Gasser Yves The Members
Messages : 2609 Date d'inscription : 23/11/2009 Age : 69 Localisation : Strasbourg Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Lun 1 Mar 2010 - 21:53 | |
| Le seul problème rencontré après 3 mois au cours desquelles j'ai suivi son protocole, cela a été une lassitude énorme. Par contre les progrès ont été fabuleux, force et volume, le tout naturellement. | |
| | | COBRA The Members
Messages : 218 Date d'inscription : 29/01/2010 Age : 52 Localisation : Abbeville 80 Humeur : Toujours de bonne humeur
| Sujet: Re: Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations par P. Prévost, Lun 1 Mar 2010 - 22:41 | |
| - Gasser Yves a écrit:
- C'est Pascal Prévost chercheur au CNRS qui a fait une étude sur la série unique :
http://prevost.pascal.free.fr/
Au vu de ces résultats, il est clair que les entraîneurs devraient aborder avec un regard beaucoup plus critique les protocoles d'entraînement qui prévalent dans le milieu sportif plutôt que se fonder sur un statu quo ou sur la simple répétition de ce que nos prédécesseurs... faisaient sans remettre aucunement en cause leurs autres qualités. Les programmes d'entraînement devraient être élaborés à partir de faits scientifiques avérés relatifs à l'entraînement de la force plutôt que sur l'opinion ou les idées des entraîneurs et/ou athlètes même bien intentionnés qu'ils s'échangent par le bouche-à-oreilles. Loin de nous la remise en question de la valeur des expériences menées sur le terrain de façon empirique, par essai et erreur, puisque c'est cela même qui nous a guidé jusqu'à présent. Une pléthore d'idées reçues circulent dans le milieu sportif, y compris dans les magazines soi-disant spécialisés dans ce domaine d'intervention (généralement des revues non scientifiques et sans comité de lecture pour vérifier et contrôler la validité des articles...) quoi que certains corporatismes scientifiques jouent aussi de la censure pour continuer à diffuser uniquement leur point de vue comme en témoigne un article récent de Robergs (2003) disponible dans la revue Journal of Exercise Physiology online. Les études publiées dans les revues à comité de lecture (dont l'objectivité n'est normalement pas à remettre en cause) montrent tout le contraire. Il s'avère même que certaines pratiques communément admises dans l'entraînement n'ont aucun fondement physiologique (voire à ce propos la rubrique concernant les étirements et leurs effets et les courbatures). L'analyse critique de Carpinelli et al. (2004) concernant les recommandations en termes de programmation d'entraînement en force, puissance et endurance musculaire de l'ACSM donne un exemple de ce que peut être la résistance au changement.
Pour autant qu'elles soient acceptées, les recommandations générales concernant l'entraînement se doivent, en premier lieu, de respecter l'intégrité physique du sportif. Pour autant qu'elles prouvent leur efficacité, les méthodes permettant de diminuer la charge de travail doivent être privilégiées. La compréhension des mécanismes en jeu ne peut se faire qu'à travers la définition de la meilleure dose (stimulus nécessaire et suffisant) en fonction de l'effet recherché. Il convient alors de préconiser la dose minimale correspondant à la réponse recherchée... puisqu'à l'heure actuelle aucune étude n'a prouvé qu'il fallait en passer par de très gros volume d'entraînement pour obtenir des résultats quelle que soit la qualité physique que l'on souhaite développer ! Cette habitude est en fait liée aux idées a priori que l'on se fait sur ce que doit être l'entraînement avant même d'en avoir vérifier l'exactitude. Si l'augmentation du nombre de série d'un exercice donné n'apporte rien de plus significatif au niveau des gains alors il est inutile de le préconiser aux sportifs. C'est pourquoi, aujourd'hui, la philosophie de la série multiple est pour le moins difficile à soutenir. De bons articles également sur ce site | |
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