Comme je vous l'avais expliqué dans mon article en trois parties sur le métabolisme de l'insuline, cette hormone dirige les excès d'hydrate de carbone et de protéines vers les zones de stockage. Cependant, la phobie des graisses, elle-mêmes formées par les glucides excédentaires, ne doit pas nous faire oublier que sans acides gras, notre corps n'est pas à même de fonctionner normalement sur le plan métabolique. Dire que les graisses nous font prendre du poids (en graisse) découle donc d'un raccourci de pensée un peu trop expéditif.
Cholesterol.svgAu tout départ du métabolisme hormonal, le cholestérol (schéma à gauche) est utilisé par votre corps pour produire des hormones stéroïdes, lesquelles agissent directement au coeur de la cellule et de son noyau. Acide gras par excellence, le cholestérol permet aussi la production de la dihydroépiandrostérone (DHEA), les précurseurs de la testostérone comme l'androsténédione, l'androsténédiol ou la DHT, sans oublier l'oestradiol, la progestérone et quelques autres. L'appelation de "stéroïde" fait référence à la forme schématisée de l'hormone qui rapelle un cercle, tout simplement. Une autre catégorie d'hormones (les polypeptides), agissent sur les récepteurs cellulaires situés sur les membranes de ces mêmes cellules, ce qui est tout à fait différent.
Testosterone_structure.png Comme on le remarque facilement, la testostérone (schéma à gauche) ressemble très fort à la molécule dont elle est issue. Une liaison inonique fermée par un atome d'oxygène et le tour est joué (à peu près). Les hormones stéroïdes vont donc agir directement au coeur des cellules, notamment sur la synthèse des protéines, comme vous le savez. Par contre, les hormones polypeptidiques comme l'insuline, l'hormone de croissance, l'adrénaline ou l'épinéphrine agissent en surface des membranes, ce qui veut dire que pour être anabolisantes, des hormones comme l'insuline devront nécessairement accompagner des nutriments comme des hydrates de carbone ou des acides aminés ET seulement sous certaines conditions.
Pareil pour l'hormone de croissance puisque ce n'est pas la Hgh elle-même qui est anabolisante mais ses métabolites fabriqués par le foie, l'IGF 1 et 2. Décidément, ce petit monde à l'air terriblement complexe, surtout quand on y ajoute encore d'autres facteurs comme l'influence de certains acides aminés sur l'anabolisme (comme la leucine, ses dérivés ou la glutamine par exemple). Pourtant, la nature est bien faite est tout s'équilbre à la fin (et même au début des processus métaboliques devrait-on dire). Tout ça pour dire qu'une carence d'acides gras essentiels vous conduira tout aussi vite à une baisse de testostérone, même si vos apports en acides aminés sont suffisants.
Pour cette raison et bien d'autres comme la santé de vos artères, de votre coeur, de votre tension, de la normalisation des processus inflammatoires, la beauté de la peau, la santé des membranes de vos cellules... une bonne cuillère d'huile végétale ne pourra pas vous faire de mal. Je vous évite ici les énumération des Omega... et autres acides gras essentiels et leurs dérivés, ce n'est pas le but de la manoeuvre.
Sportez-vous bien et développez votre culture physique !
Eric Mallet
http://espacecorps-espritforme.over-blog.fr/article-les-acides-gras-essentiels-et-votre-masse-musculaire--44054471.html